Débat éthique ou faux problème ?

Débat extrême entre les membres de la Société québécoise de la rédaction professionnelle. Nous avons reçu une offre de contrat de la part d’une étudiante au doctorat, qui sollicitait l’aide d’un rédacteur agréé.

Un des membres a protesté, disant que ce n’est pas éthique de faire écrire sa thèse. Il a accepté que la SQRP partage son courriel de protestation avec les autres membres.

Au lieu de mettre les destinataires en « cci », la SQRP les a mis en « cc » par erreur. Une erreur qui a toutefois permis à des membres d’exprimer leur point de vue. Certains trouvent normal qu’un étudiant au doctorat souhaite faire réviser sa thèse, et soutiennent que c’est bien là un des rôles du communicateur. D’autres estiment au contraire qu’accepter un tel mandat serait un manque grave à l’éthique, qui nous rendrait coupable de complicité.

Accepter le mandat, est-ce:

1. Un manque à l’éthique, même si c’est le chercheur ou l’étudiant qui a colligé l’information et écrit le premier jet ?

2. Simplement une contribution à la qualité de la communication, à la qualité de la langue française ?

Par ailleurs, un débat s’est amorcé en parallèle, certaines personnes n’appréciant pas de recevoir copie de tous les courriels entre les membres. Bien sûr, le courriel n’était pas le meilleur véhicule, notamment parce qu’une cinquantaine d’adresses électroniques y étaient librement véhiculées, mais n’est-il pas préférable de favoriser les échanges pour faire avancer les connaissances dans une discipline, quitte à utiliser un moyen de communication parfois considéré comme irritant ?

J’ai trouvé ces échanges enrichissants, certains commentaires ont même alimenté ma réflexion. Ne dit-on pas: « Du choc des idées jaillit la lumière ? » Si le débat n’a servi qu’à inciter la SQRP à créer un forum de discussion sur son site, ce sera déjà beaucoup !

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